S'il y a bien une licence ultra populaire capable de faire trembler des genoux la concurrence, c'est la saga des Grand Theft Auto des studios Rockstar Games et DMA Design à l'époque. Pour ceux qui ne connaissent pas (sérieux ?), ce sont des jeux en open world à la troisième personne où vous incarnez un malfrat qui doit faire son beurre en commettant des crimes. Je grossis le trait, mais vous avez compris l'idée.
Véritable enfant terrible du Jeu Vidéo, la série à enchaîné les polémiques et déchaîné les passions. Et ayant grandi avec cette licence si chère à mon coeur, je me devais de vous faire un classement maison des GTA, en partant de celui que je considère le moins bon à celui que je préfère (extensions et DLC inclus !). Alors sans plus de cérémonie, rentrons directement dans le feu de l'action.
Plateformes : Playstation, Gameboy, Gameboy Color, PC
Avant de devenir extrêmement prolifique pour son éditeur Take Two, la licence a dû passer par des débuts un peu timides, voire tiédasses. Grand Theft Auto (ou GTA 1) développé par DMA Design sort donc en 1997 sur PC puis l'année suivante sur Playstation.
Avec sa vue du dessus, le titre était déjà daté graphiquement à sa sortie et à cause de cette caméra aérienne, le jeu a la fâcheuse tendance à zoomer et dézoomer quand on freine et accélère, ce qui a le don de filer la migraine au tout venant.
On sent le manque de moyens, ce qui prête à sourire quand on connaît aujourd'hui les budgets démesurés des GTA. Néanmoins, tout y était déjà dans ce jeu : les radios, le système d'étoiles de recherche et l'irrévérence. Même les villes principales de la série sont réunies ici : Liberty City, Vice City et San Andreas. Tout est là, il n'y a plus qu'à peaufiner. Et justement...
Plateformes : Playstation, Dreamcast, Gameboy, Gameboy Color, PC
GTA 2 sort en 1999, et comme dit précédemment, on a principalement ici du peaufinage. Les défauts sont peu ou prou les mêmes que ceux du premier, notamment cet effet Gerbotron 3000 de zoom et dézoom en véhicule.
Au rang des nouveautés, le système de respect. Pour faire simple, on effectue des missions pour différents gangs et chaque mission accomplie pour l'un d'eux nous rapporte du respect, au détriment néanmoins des gangs rivaux qui se montreront plus hostiles envers nous.
Tout est légèrement plus joli, les environnements sont plus détaillés. Il est maintenant possible de jouer de nuit et les PNJ ont de nouveaux comportements : les passants peuvent emprunter un taxi et on assiste parfois à des courses poursuites. La formule est légèrement améliorée, et on avait déjà là une volonté de Rockstar Games de retranscrire un monde plus vivant et crédible.
Plateformes : Gameboy Advance
Développé par le studio Digital Eclipse et commercialisé en 2004, GTA Advance nous propose une petite virée à Liberty City sur Gameboy Advance. Alors que la série est passée à la 3D depuis trois ans déjà, on revient ici à une vue du dessus en raison des limitations techniques et je dois dire que pour la GBA, le résultat est franchement pas mal ! Les graphismes sont assez jolis et l'effet 3D des buildings fait le taf, sans être bouleversant.
Mais qui dit GTA à l'ancienne dit aussi vieux démons, dont la maniabilité moyenne et ce sempiternel effet de zoom/dézoom. Le seul réel intérêt que je vois pour cet épisode est d'avoir un GTA dans sa poche en 2004.
Grand Theft Auto (GTA)
Ce jeu n'a pas encore été noté
Nintendo->Game Boy Advance
voir la fiche de Grand Theft Auto (GTA)Plateformes : Playstation, PC
GTA London 1969 est une extension du premier GTA. Sorti en Mars 1999, soit quelques mois avant GTA 2, cette extension nous propose de découvrir Londres en 1969.
Le fait que ce jeu soit un "DLC" du premier GTA fait que fatalement, on ne dispose pas des améliorations apportées par GTA 2. Pourtant j'ai quand même préféré cet opus car je trouvais qu'il apportait un peu de fraîcheur dans ses environnements et dans son cadre British des années 60. Si on est mauvaise langue, on pourrait effectivement dire que c'est GTA 1 avec un skin londonien. C'est réducteur mais comme dirait l'autre : c'est pas faux.
Grand Theft Auto Mission Pack #1: London 1969
Playstation->PS1
voir la fiche de Grand Theft Auto Mission Pack ...Plateformes : PS2, PC
GTA III est lancé en 2001 et a immédiatement fait l'unanimité. Finie la vue du dessus, finis les scénarios anecdotiques. On a cette fois un vrai jeu en 3D ambitieux, un gigantesque monde ouvert urbain bourré d'effets météo et un système jour/nuit bluffant !
Personnellement, je retiendrais ce jeu comme étant mon premier GTA. Dans ma tête, il représentait ce que j'attendais d'un Jeu Vidéo : de l'exploration, de la liberté et du fun !
En défauts, je mentionnerai Liberty City, que je trouvais trop grise et morne ainsi que notre protagoniste Claude, aussi charismatique qu'un bigorneau séché sur le trottoir un dimanche de farniente. Mais sinon, c'est avec cet opus que la licence Grand Theft Auto rentre dans l'histoire et dans ma vie.
Plateformes : PSP, PS2
Un authentique GTA sur console portable, ça faisait partie de mes rêves mouillés ! Alors quand Grand Theft Auto : Liberty City Stories déboula en 2005, j'ai dû supplier mes parents pour qu'ils m'offrent une PSP et ce jeu pour Noël. Étant un gros joueur lui aussi, mon père n'a pas résisté longtemps, trop curieux lui aussi de voir ce bijou à l'oeuvre...
Et mazette, quel bijou ! LCS était un vrai petit miracle. Arpenter les rues de Liberty City aux commandes du mafieux Toni Cipriani était un pur bonheur ! Les graphismes sont magnifiques pour la PSP et la maniabilité était exemplaire pour un monde ouvert sur une console qui ne disposait que d'un seul stick.
LCS n'était pas comme je pensais initialement un "GTA 3 du pauvre". C'était un vrai bon GTA comparable à ceux sur PS2 qui se payait même le luxe d'être supérieur à GTA 3.
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
GTA The Lost and Damned est un DLC de GTA IV commercialisé en 2009 dans lequel on incarne Johnny Klebitz, membre d'un dangereux gang de bikers à Liberty City. Et pour un DLC, Rockstar ne s'est vraiment pas foutu de nous !
Loin de se cantonner à de petits ajours cosmétiques ou de nouvelles armes, cette extension propose un réel scénario, de vrais personnages charismatiques ainsi que de nouveaux systèmes mettant en avant le gang de motards. Certes le monde ouvert du jeu reste le Liberty City de GTA IV, mais c'est le seul reproche qu'on peut vraiment lui faire. Pour ce qui est de tout le reste, TLAD est un vrai DLC ambitieux qui propose un autre regard sur l'histoire de GTA IV.
Plateformes : PS3, PS4, PS5, Xbox 360, Xbox One, Xbox Series, PC
Pour ceux qui se demandent pourquoi GTA Online est abordé séparément de GTA V pourtant tous deux sortis ensemble en 2013 : les deux sont totalement dissociés. La preuve en est qu'on peut aujourd'hui acheter les deux jeux séparément.
Pour GTA Online donc, j'ai un avis assez partagé. D'une part, enchaîner en boucle les mêmes missions pour amasser du flouz me révulse, et proposer d'acheter de la monnaie in-game pour éviter de se farcir trop de phases de grind est une pratique que je ne cautionne pas.
D'autre part, GTA Online pourrait bien être le GTA ultime (pour le moment). On a plus d'activités, de propriétés, de personnalisation de perso et de véhicules que jamais. Et on peut jouer entre amis ! Donc voilà, je trouve le jeu génial, mais n'étant pas fan de MMO, tout cet aspect grinding intensif me laisse de marbre.
Plateformes : Nintendo DS, PSP
En septième position se place GTA : Chinatown Wars, sorti initialement sur Nintendo DS en 2009. J'y allais avec beaucoup d'a priori, mais force est de constater que le jeu est vraiment très sympa !
L'histoire est plaisante à suivre, Huang Lee que l'on incarne possède quelques répliques qui font mouche et le titre est très fun ! On s'amuse à acheter de la came pour la revendre dans un autre quartier pour s'enrichir facilement. De plus, le jeu tire parfaitement parti de l'écran tactile de la DS, notamment lors de certains mini-jeux.
Je n'en attendais rien du tout, mais Chinatown Wars s'est révélé être une excellente surprise en plus d'être criminellement sous-côté. Un jeu à découvrir absolument sur DS et non sur PSP !
Grand Theft Auto : Chinatown Wars (GTA)
Nintendo->Nintendo DS
voir la fiche de Grand Theft Auto : Chinatown ...Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Après le DLC The Lost and Damned de GTA IV, Rockstar nous livre The Ballad of Gay Tony quelques mois plus tard... Et c'est clairement l'un des meilleurs GTA selon moi. Exit les gangs de bikers et la mafia, cette fois on incarne Luis Lopez, bras droit de Gay Tony, et on revêt son costume à paillettes pour aller tortiller son popotin sur le dancefloor.
En plus de ce contexte nocturne et festif, TBOGT vient clôre avec brio la trilogie Episodes From Liberty City où se mêlent les histoires de nos trois protagonistes de GTA IV : Niko, Johnny et Luis. C'est le plus déjanté, le plus coloré et le moins grave de la trilogie et il confirme cet adage de Liberty City : c'est une ville qui ne dort jamais.
Plateformes : PS3, PS4, PS5, Xbox 360, Xbox One, Xbox Series, PC
Je sais que ceux qui ont grandi avec ce jeu me crucifieront, mais écoutez-moi avant. GTA V est un excellent jeu. Incroyable même. Parmi ses qualités, je citerais Los Santos et ses environs, ses nombreuses missions palpitantes ainsi que Michael et surtout Trevor, caricature du redneck totalement frappadingue.
Mais à part eux, je trouve le reste du cast plutôt moyen, de même pour le scénario plus oubliable. Et enfin, je trouve que Rockstar a trop tiré sur la corde avec GTA V. Le jeu est sorti sur PS3 en 2013, soit il y a plus de 10 ans à l'heure où j'écris ces lignes, avant de revenir sur PS4 en 2015 avec de jolies améliorations puis sur PS5 en 2022 dans un portage fainéant qui a le culot d'être PAYANT.
Encore une fois, GTA V est un grand jeu et il mérite son succès. Mais ces quelques défauts, l'avidité de Rockstar et la lassitude autour du titre font que je ne peux sciemment pas le classer plus haut.
Plateformes : PSP, PS2
Vice City Stories débarque sur PSP en 2006 et là aussi, j'ai dû me contorsionner devant mes parents pour l'avoir à Noël. Mais le jeu en valait la chandelle, parce que j'ai passé des centaines d'heures dessus !
Si Liberty City Stories a pu frustrer par son manque d'activités et de véhicules ainsi qu'une ville trop monotone, VCS donne tout ce qu'on attendrait d'un GTA sur console portable. Vic Vance nage, pilote hélicos et avions, doit gérer ses business véreux le tout dans un décor de carte postale.
Je n'ai que de bons souvenirs sur ce titre, le plus marquant étant le concert du grand Phil Collins sur In the air Tonight, excusez du peu ! Une belle pépite qu'il m'arrive encore de relancer.
Grand Theft Auto: Vice City Stories (GTA)
Playstation->PS2
voir la fiche de Grand Theft Auto: Vice City ...Plateformes : PS2, Xbox, PC
En troisième position de ce classement se faufile GTA Vice City, lancé en 2002 soit un an à peine après GTA III. Cet épisode fait réellement entrer la saga dans le firmament. Avec son contexte des années 80, ses environnements paradisiaques et ses références cinématographiques à Scarface, Vice City est un véritable feu d'artifice de pop culture. Sans même parler de sa bande son eighties mirifique composée de superstars dont le grand King of Pop, Hall & Oates ou encore Kool & the Gang.
Petite nouveauté qui a fait toute la différence aussi : Tommy Vercetti cause ! Après le Claude de GTA III muet comme une carpe, ça fait plaisir de voir un protagoniste qui ouvre sa gueule. Non vraiment, Vice City est validé par la street.
Plateformes : PS2, PS3, Xbox, Xbox 360, PC
Après un Vice City déjà culte, Rockstar lâche San Andreas en 2004 et la première chose qui choque, c'est la taille du monde ouvert. On reprochait à Vice City d'être trop petite ? BOUM, trois grandes villes dans ta tronche, avec des zones rurales, montagneuses et désertiques grandement inspirées de la Californie et du Nevada.
Les gens ont aimé pouvoir changer d'habits dans Vice City ? Maintenant Carl Johnson (le protagoniste) a encore plus de choix de vêtements, peut se muscler, grossir, aller chez le coiffeur etc.
Et des exemples comme ça, il y en a des tonnes. San Andreas est plus généreux, plus grand, plus ambitieux. J'ai adoré son ambiance West Coast des années 90, et c'est le préféré de nombreux fans, moi y compris... S'il n'y avait pas eu...
Plateformes : PS3, Xbox 360, PC
Et oui, c'est GTA IV qui décroche la première place. Je n'étais pas vraiment fan de Liberty City auparavant, mais il faut dire que l'imposante cité tentaculaire dépeinte ici est absolument inoubliable.
J'ai adoré sa conduite réaliste même si elle est beaucoup critiquée par les joueurs et j'ai kiffé sa galerie de personnages, en particulier Little Jacob et Roman. Et étant un fanzouz de Bob Marley, j'étais clairement aux anges avec la station de radio Tuff Gong. Enfin, Niko Bellic est le protagoniste le plus profond et torturé de la série et son histoire est autant passionnante que glaçante.
GTA IV est l'opus qui a imposé la licence comme étant plus que des jeux qui glorifient la violence. Ici, la satire envers les États-Unis est devenue évidente, grinçante même. Le rêve américain est écrasé par la dure réalité, et Niko peine à s'intégrer dans cette ville froide et hostile. Par pitié Rockstar, s'il y a bien un jeu qui mérite un remake dans votre ludothèque, c'est celui-ci.
Au final, que l'on préfère tel épisode à tel autre, on peut au moins s'accorder à dire que la saga GTA a atteint les étoiles en partant d'une fusée faite de brindilles. La seule évocation de ces trois simples lettres ravive chez les fans des souvenirs intarissables et fait monter l'excitation quant au prochain opus qui à coup sûr va tout détruire sur son passage.
A propos de l'auteur Franzzy54
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