Niveau imaginaire, les films du studio Ghibli figurent parmi les modèles incontournables. Et si je te disais qu'il existe un jeu aussi palpitant et enchanteur que le Voyage de Chihiro ou Princesse Mononoké ? Cette pépite s'appelle Kena: Bridge of Spirits, et elle est signée par le jeune studio Ember Lab. Je vous explique ici, pourquoi je considère Kena : Bridge Of Spirits comme le meilleur jeu indépendant de la PlayStation, rien que ça!
Pour les personnes qui diraient que la PlayStation serait une console sérieuse, avec des jeux réalistes pour adulte, loin du fun de Nintendo, je brandirais le sublime Kena ! Sorti en septembre 2021 sur PS4 , PS5 et l'Epic Game Store, maintenant aussi disponible sur Steam, ce jeu d'aventure mêle plateforme, réflexion et combats à la Souls, tout en réenchantant le catalogue de Sony.
Kena: Bridge of Spirits - Edition Deluxe
Playstation->PS5
voir la fiche de Kena: Bridge of Spirits - ...Pour son tout premier jeu, Ember Lab nous invite à incarner Kena. Passeuse d'âme en initiation, elle est ce pont pour les esprits (« Bridge of Spirits ») entre le monde des vivants et une dimension éthérée.
Nous la découvrons alors qu'elle veut rejoindre un sanctuaire au sommet d'une montagne. Mais, pour y parvenir, il lui faut traverser une forêt mystique, visiblement rongée par une étrange corruption menaçant le repos des esprits. L'aventure commence alors pour Kena (et pour nous).
Suivant une histoire en trois actes, Kena doit purifier cette forêt malade pour apaiser les esprits, mais aussi pour exorciser son propre passé et sa relation trouble avec son père, lui-même guide des esprits.
Ce faisant, le jeu avance plusieurs grandes thématiques (amour, famille, devoir…), au travers d'histoires toutes différentes, mais tout aussi poignantes (attends-toi à lâcher une petite larme). Même le lore autour de cette forêt et ses habitants m'a captivée et encouragée à fouiller toutes les zones, une façon de faire qui rappelle les grandes inspirations de Kena.
En jouant à Kena, j'ai pensé à tant d'autres titres qui ont fait naître ma passion pour le jeu vidéo. C'est un peu comme si Ember Lab avait développé une œuvre qui ne peut exister que parce que d'autres étaient là avant, leur rendant hommage non pas à grand renfort de références, mais par le simple plaisir de jeu.
Comme l'histoire, le gameplay se décompose en plusieurs mécaniques principales. Il y a d'un côté tout l'aspect aventure et exploration, aux allures de Tomb Raider (2013) du fait d'évoluer dans des niveaux sur plusieurs niveaux.
Mais pour avancer, il faut également jouer avec l'environnement grâce aux capacités de Kena. Cela rappellera évidemment les temples des Zelda 3D. Et dans cette tâche, sache que tu seras aidé par de petites créatures adorables appelées "Rots", aussi utiles que les mémorables Pikmins.
L'autre partie essentielle du jeu, ce sont les combats. Purifier chaque zone conduit à affronter des cohortes d'ennemis plus ou moins robustes. Là encore, il y a des airs de Zelda dans l'air... Mais c'est une autre histoire avec les boss, plus redoutables, sur un modèle d'affrontement à la Dark Souls (en plus accessible). De ce point de vue, Kena est un vrai défi ! C'était inattendu pour un jeu qui paraît enfantin, mais j'adore cet esprit de persévérance.
Bien sûr, on peut reprocher au jeu des soucis de caméra ou d'équilibrage entre niveaux de difficultés. Mais il y a tellement de passion qui se dégage de Kena qu'on oublie vite ces petits accrocs.
À l'annonce du jeu en 2020, j'ai tout de suite été captivée par ses graphismes (peu communs dans le jeu vidéo) et ses cinématiques spectaculaires ! Le rendu, au croisement de Disney et de Ghibli, est tout bonnement enchanteur. Mais je n'en attendais pas moins d'Ember Lab, qui m'avait déjà impressionnée avec son fanfilm Majora's Mask en 2016.
Ici, on a un style plus cartoon, très soigné également. Je me suis sentie dépaysée devant ce monde inspiré par l'Asie orientale. On se retrouve dans un décor folklorique et naturel, où les huttes en bois côtoient les étals du marché en pleine forêt. Charmant !
L'esthétique est en plus très colorée, ce qui permet d'apporter plus de contraste avec la corruption désaturée. J'ai aussi apprécié la beauté des effets spéciaux, notamment lumineux, qui donnent toute sa féérie au monde de Kena.
Ceci dit, c'est peut-être la cohérence de l'ensemble qui m'a le plus marquée. D'un côté, les ennemis et leur design ligneux s'accordent parfaitement au décor, tandis que, de l'autre côté, les costumes des personnages rencontrés nous parlent d'eux, de leur fonction, et les rendent encore plus attachants.
Puis, comment parler de Kena sans évoquer son OST ? L'aventure est rythmée au son du gamelan et de la musique traditionnelle balinaise, parfois reposant, parfois enjoué et, quand il le faut, particulièrement épique.
Kena a clairement été ma surprise de 2021 ! En y jouant, on comprend vite pourquoi il a été récompensé aux Game Awards. J'ai trouvé que c'était une aventure pleine de générosité, qui apporte un vent de fraîcheur au catalogue de Sony. Le seul regret que j'en ai, c'est qu'aucune suite ne semble être prévue par le studio.
Cela dit, Ember Lab abreuve son jeu en mises-à-jour gratuites depuis un an, gonflant à la fois le contenu esthétique de Kena (habiller ses Rots de petits chapeaux devient vite un passe-temps) que le contenu jouable. Une initiative plus que louable. Alors si, toi aussi, tu aimes les belles histoires, l'exploration et les défis, tu peux foncer les yeux fermés vers Kena ! De mon côté, j'attends impatiemment la prochaine production du studio.
A propos de l'auteur Aurinthesky
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